
Ainsi donc les valises sont bouclées. Nous rendons le mobil-home qui était devenu notre point de chute depuis maintenant 7 semaines.
Nous visons désormais le Nord-Est de l’Australie, la région du Queensland (QLD), plus précisément la ville de Cairns, porte d’entrée de la Grande Barrière de Corail.
Mais encore un peu de patience pour arriver car environ 4000kms nous attendent. Soit environ l’équivalent de Paris-Moscou !
Une autre route était possible, en temps normal, un peu plus courte, mais elle imposait de passer par la région du New-South-Wales (La région de Sydney). Or il est interdit de passer du NSW au QLD actuellement à cause du Covid ! Ce sera donc la grande traversée Sud-Nord qui nous attend et ainsi la traversée du désert !
Bien que le climat commençait à se réchauffer là où nous étions, dans le South Australia (SA), il nous tardait de retrouver le soleil et la chaleur.
Notre premier stop sera Coober Pedy. Cette ville connue pour ses mines d’Opal est encore dans la région du SA mais considérée comme étant dans le bush australien, comprenez l’arrière pays.
Le changement de température c’est rapidement fait ressentir, et nous arrivons à Coober Pedy avec environ 30 à 35° (sous couvert). La chaleur est intense pour ce premier jour mais elle nous met dans l’ambiance de la ville perdue au milieu du désert, entourée par ces camions creusant les alentours, à la recherche d’Opal.
C’est d’ailleurs dans la visite d’anciennes mines que nous profiterons de la fraîcheur et nous observons également l’endroit où vivaient les mineurs à l’intérieur même de ces mines car ici la température reste constante à 24 degrès. Impressionnant.
La ville a également était la scène de films cultes comme Mad Max, Pitch Black (on y trouve encore d’ailleurs le vaisseau au beau milieu de la ville) ou encore Priscilla folle du désert. L’ambiance même de la ville est assez particulière, personnellement elle me fait penser à ces films d’horreur où des populations vivent retirées, contaminées par un étrange virus, et changées en zombie… ok vous voyez le genre (!!)
Nous clôturons notre visite de la ville par l’orphelinat des kangourous. Des habitants de la ville prennent soin des bébés kangourous appelés « Joeys » récupérés sur le bord des routes, après la mort de leur parents.
Un moment privilégié où nous avons eu la chance de porter la petite « Jojo » de 7 mois et demi, récupérée alors qu’elle n’avait pas encore de fourrure, elle a plutôt bien grandit depuis!
Nous reprenons la route en direction d’Uluru (Ayers Rock).
Nous passons la frontière avec un border pass nécessaire en ce temps de pandémie. Attestant que nous arrivons bien du SA actuellement « non-à-risque »
Après plusieurs centaines de kilomètres nous l’apercevons enfin.. l’Uluru! Le rocher emblématique d’Australie, rocher sacré pour les peuples aborigènes dont la communauté Anungu en tire toutes ces croyances, culmine à 340m.
Situé au beau milieu du désert il trône majestueusement.
Il est intéressant de le voir à toute heure de la journée car la silice contenue dans sa pierre lui donne des tons changeant du parme à l’ocre en fonction du soleil.
Comme tout bon touriste ayant traversé la moitié de l’Australie pour le voir, nous avons veillé pour observer ces nuances au coucher du soleil et mis notre réveil très tôt le lendemain pour en faire de même au lever.
Si je ne devais en conseiller qu’un je privilégierais le lever du soleil, les lumières sont plus perçantes et les couleurs plus intenses (ce n’est que mon avis!)
Nous avons également fait la randonnée autour de sa base. Environ 10kms (eh oui on vous a dis que c’est une belle bête!) elle nous prendra 3h30. On peut donc en voir tous les côtés, dont certains arborent des peintures anciennes ou encore un point d’eau où les animaux sauvages viennent s’abreuver. Des petits panneaux sont également présents pour raconter les croyances de ces peuples à base de créatures légendaires et acheminant toujours à une morale positive.
Le lendemain ce sera au tour de Kata-Tjuta (qui signifie les « mille têtes » dans la culture aborigène) ou appelé aussi Les Olgas.
A une quarantaine de kilomètres d’Uluru, 36 dômes surgissant du sol, allant jusque 900m de haut, vous rappellent à quel point vous êtes tout petit dans cet univers !
La ballade est plus courte, 7kms mais bien plus rude que celle de la veille. Le chemin n’est pas un petit chemin tout tracé, de tout repos, il s’agit là de caillase et de roches en équilibre.
Mehdi la fera seul et je devrais renoncer (une cheville ayant été fragilisée quelques semaines auparavant).
Il en revient comblé. Les photos sont sublimes et du peu que j’en ai vu sur place, nous sommes d’accord sur le fait que cet endroit surpasserait même celui de la veille.
Nous avions pour l’occasion choisi de séjourner dans un camping au plus près du Parc National, bien que le prix nous ai un peu effrayé au début, nous sommes ravis de notre choix car nous avions tout à disposition ainsi que des activités gratuites. Ainsi nous avons pu découvrir les plantes locales qu’utiliser les aborigènes dans leur cuisine, et Mehdi a pu s’essayer à la pratique du Didjeridoo, instrument de musique typique des aborigènes.
Les femmes n’ayant pas le droit de pratiquer dans la communauté je me suis contentée de filmer ses exploits !
C’est après ces 3 belles journées bien remplies que nous reprenons la route toujours plus au nord direction Alice Springs ! (Où un petit soucis de pneus nous allégera du montant de 4 pneus neufs)
Alice Springs. Connue pour sa proximité avec le parc National Kata-Tjuta, et sa population de moitié aborigène, nous étions curieux de la découvrir.
Nous n’en avions pas entendu que de bonnes choses (notamment concernant l’insécurité à la tombée de la nuit) mais l’ayant visité de jour, je doit dire que nous avons apprécié la ville.
Petite mais très propre elle regorge de galeries d’art aborigènes dont les œuvres sont magnifiques.
Nous y avons également découvert un musée d’animaux (non pas préhistorique mais presque!) découverts à quelques pas de là !
Alice Springs marquera environ la moitié du trajet. Sur la seconde moitié la route reste désertique, encore pendant quelques centaines de kilomètres. Nous apercevons de temps à autres du bétail sur le bord des routes. Des dizaines de vaches ici et là appartenant aux élevages voisins et se promenant librement à la recherche de quelques brindilles à paître.
Bientôt nous passons la frontière du Queensland ! La tant attendue !! Toujours en possession de nos border pass le passage se fait très rapidement et enfin nous y sommes !!
Nouvel état, et bientôt nouveau décors. Au fil des kilomètres le paysage se verdit de plus en plus. Puis le relief s’intensifie jusqu’à ce que nous arrivions enfin dans une vallée magnifique entourée par toutes ces plantes tropicales! Le queensland nous offre ces merveilles et il nous plaît déjà !
Cairns est tout proche…